Rwanda: Paul Kagame déclaré officiellement candidat à la présidentielle d’août

Sans  surprise, le Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir), a désigné samedi le président sortant, Paul Kagamé candidat à l’élection présidentielle du 4 août prochain, dont il part grandement favori.

Le président Kagamé, au pouvoir depuis 17 ans, s’était déjà déclaré candidat à cette élection, en janvier 2016, mais les statuts du parti exigeaient qu’il soit officiellement désigné. Assuré de remporter le scrutin, il a dans un discours samedi, exhorté les membres du parti au pouvoir à commencer à penser à la transition d’après lui.

« Nous devons faire les choses différemment et faire plus d’efforts pour que les sept années qui viennent nous donnent une forme de transition », a-t-il déclaré.

La Commission nationale électorale doit annoncer le 7 juillet prochain les noms des candidats autorisés à concourir. Mais déjà, le Parti vert démocratique, unique parti d’opposition légal, a annoncé son intention de présenter un candidat, Frank Habineza, au scrutin.

Plusieurs opposants indépendants ont par ailleurs annoncé leur intention de se présenter à l’élection, comme l’ancien journaliste Philippe Mpayimana, revenu d’exil en France, ou encore Diane Rwigara, la fille de l’homme d’affaires et ancien financier du FPR, Assinapol Rwigara, décédé en 2015.

Cependant, sur 11 partis politiques enregistrés, neuf ont déclaré leur soutien à Kagame plutôt que de présenter leur propre candidat, provoquant des critiques de l’opposition.

Depuis le génocide des Tutsis de 1994, auquel il a mis fin en remportant la guerre avec le FPR, Paul Kagamé est l’homme fort du Rwanda. Après avoir été ministre de la Défense et vice-président, il a été élu Président par le parlement en 2000, puis réélu au suffrage universel en 2003 et 2010.

Son troisième mandat a été rendue possible après la modification de la constitution du pays lors d’un référendum de 2015, laquelle rallonge la durée du mandat présidentiel à sept ans et fait sauter les limites de deux mandats de cinq.

Sous sa gouvernance, le Rwanda est notamment salué pour performances économiques mais critiqué pour le manque de liberté d’expression et la répression de l’opposition.

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