Le président rwandais très remonté contre la communauté internationale

kagame-paulLe président rwandais, Paul Kagame a reproché dimanche à Kigali, à la communauté internationale de s’ingérer dans les affaires rwandaises en critiquant la révision constitutionnelle qui devrait lui permettre notamment de briguer un nouveau mandat en 2017.

« Ils nous disent que nous devrions avoir le droit de faire nos propres choix, mais nos propres choix sont par la suite définis comme des ‘manoeuvres’ » a-t-il déclaré.

« Nous pouvons être bons amis, nous pouvons convenir d’être en désaccord, mais la limite est lorsqu’il est question des intérêts des Rwandais », a lancé Kagame a l’endroit des partenaires extérieurs du Rwanda, au cours d’une réunion du bureau politique de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR).

« Nos choix sont qualifiés de manoeuvres parlementaires, quand nos actes ne correspondent pas aux voeux d’autres nations », a-t-il martelé.

Le Parlement rwandais a adopté le 17 novembre dernier, une révision constitutionnelle qui doit encore être ratifiée par référendum, dont une disposition supprime l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de briguer un nouveau mandat en 2017. Avec la nouvelle constitution, Paul Kagame pourrait potentiellement diriger le Rwanda jusqu’en 2034.

La semaine dernière, Washington a de nouveau appelé Kagame à quitter le pouvoir à l’issue de son mandat actuel en 2017, soulignant que « personne n’est indispensable » et l’Union européenne a estimé pour sa part que cette réforme menée dans l’intérêt d’un « individu seulement » perdait en « crédibilité ».

Mais les autorités rwandaises affirment que la révision de la constitution est le fruit d’une initiative populaire. Environ 3,7 millions de Rwandais ont signé des pétitions demandant le maintien au pouvoir du président sortant Paul Kagame, d’où la nécessité de la révision.

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