Une campagne d’Amnesty International pour libérer les activistes détenus en RDC

Une campagne pour la libération des jeunes défenseurs congolais de droits de l’homme, détenus en secret depuis quinze jours en République démocratique du Congo (RDC), a été lancée par l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty international (AI).

La Lucha manifeste pour la libération des activistes africains
La Lucha manifeste pour la libération des activistes africains

Les activistes congolais, ont été arrêtés depuis le 15 mars 2015, au cours d’une conférence de presse sur l’engagement civique des jeunes dans les processus politiques en période pré-électorale. Ils ont été interpellés par les militaires, en compagnie des militants des mouvements « Balai citoyen » du Burkina Faso et « Y’en a marre » du Sénégal,  venus assister à cette conférence organisée au centre culturel Eloko ya Makasi, dans la commune de Masina (Kinshasa), par des mouvements de jeunes Congolais: Jeunesse pour une nouvelle société (JNS), Forum national de la jeunesse pour l’excellence (FNJE) et Lutte pour le changement (LUCHA).

Ces activistes venus du Sénégal et du Burkina Faso, ont été expulsés la semaine dernière par le pouvoir de Kinshasa après moult pressions de la Communauté internationale, d’ONG et des présidents du Sénégal et du Burkina Faso. Mais, comme l’indique Amnesty il serait au moins cinq jeunes congolais encore gardés derrière les barreaux, par les agents de l’Agence national de renseignements (ANR) de RDC. Ils figurent parmi la trentaine de personnes arrêtées lors de cette conférence.

Des militants de Y en a marre toujours en détention

Avec la campagne amorcée lundi, Amnesty veut « permettre aux membres d’Amnesty International et au grand public d’exprimer leur solidarité envers les militants qui font les frais d’une répression continuelle à l’approche de l’élection présidentielle de l’an prochain », a déclaré le chargé de campagne à AI pour la région des Grands Lacs, Christian Rumu, cité par un communiqué.

Au cours de la campagne, les membres et sympathisants d’AI du monde entier, ainsi que les autres citoyens, pourront signer une pétition, écrire aux autorités congolaises et envoyer des messages de solidarité aux détenus sur Twitter.

Pour Amnesty international, « la détention au secret prolongée des cinq jeunes concernés constitue un mauvais traitement et leur fait courir le risque d’être torturés ». L’ONG international de défense des droits de l’homme, espère donc que « le tollé général » de la campagne « persuadera les autorités congolaises de remplir leurs obligations en libérant les militants détenus au secret à Kinshasa et leur enverra le message sans équivoque selon lequel la violation des droits fondamentaux que sont le droit à ne pas être privé de liberté et le droit à ne pas être soumis à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements est inacceptable », tranche AI.

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