Madagascar : Le blocage du processus électoral persiste

photo_1369652445564-1-0La situation reste tendue autour de la question d’une restructuration de la commission électorale malgache. Après avoir entériné la candidature des trois poids lourds que la communauté internationale considérait comme non recevable, la commission s’est vue frappée d’anathème La communauté internationale demande désormais sa restructuration avant toute implication. Cette situation apparemment sans issue continue à maintenir la crise politique du pays et entraîne progressivement une crise économique.

En effet, selon un rapport publié par la Banque Mondiale, la croissance économique du pays a été nulle sur les 4 dernières années, et ce, malgré une croissance démographique notable. Avant la crise qui a conduit à cette transition, la croissance économique malgache se situait autour de 5%. L’instabilité crée a également augmenter la vigilance des investisseurs qui aujourd’hui préfèrent attendre jusqu’à la fin de la crise pour venir y risquer leurs fonds. La conséquence directe s’est fait ressentir avec une baisse de près de 20% des investissements directs étrangers juste au début de la transition. Par ailleurs, une des activités économiques phare du pays, à savoir le tourisme, a enregistré une chute vertigineuse. Selon les observateurs, les tours opérateurs ainsi que les touristes s’inquiètent de possible violence qui guète le pays et préfèrent également attendre que la situation se tasse avant de s’y aventurer. Pour sortir de la crise, tout le monde devra consentir à faire des sacrifices, certains media vont jusqu’à proposer la mise sous tutelle onusienne du Madagascar jusqu’à l’organisation des élections libres et correctes, sans escarmouche.

Par ailleurs, le président malgache par intérim tente de résoudre le problème à sa façon. Il espère qu’un soutien régional lui permettrait de débloquer la situation tout en maintenant sa candidature à sa propre succession. A ce titre, la Tanzanie a été sa première cible étant donné qu’elle dirige actuellement la SADEC.Tout au long de la semaine, presse africaine a été sévère avec ces leaders, considérant qu’ils prennent en otage le peuple malgache pour des questions d’ego personnel.

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