Côte d’ivoire : Gbagbo, l’indéboulonnable

Maigres avancées en Côte d’Ivoire. On en sait un peu plus sur les discussions du 3 Janvier 2011 à Abidjan entre les médiateurs de l’Union Africaine et de la CEDEAO et Laurent Gbagbo. Ce dernier avait consenti à discuter, sans d’éventuelles contraintes, d’une solution pacifique comme issue à la crise, une main tendue ignorée par le camp Ouattara qui n’attend que le départ de Gbagbo et pas autre chose. Autre signe encourageant, le président sortant ivoirien a accepté de lever le blocus du Golfe Hôtel où séjournent Alassane Ouattara et ses collaborateurs.

Que pourraient traduire ces gestes de relâchement ? Si ce sont des flatteries dans le but de conserver le pouvoir, cela n’aboutira à rien, à en croire les propos de Raila Odinga. Le premier ministre kenyan exclut toute possibilité de partage du pouvoir. Un avis partagé par Philippe Crowley, porte-parole de la diplomatie américaine. Ce dernier offre même une probable porte de sortie à Gbagbo en affirmant que « les USA peuvent étudier la possibilité qu’il s’installe sur leur territoire » au cas où il quitterait le pouvoir. Par contre, l’option militaire prônée par la CEDEAO, pas encore totalement mise dans le placard, pourra revenir au premier plan. Dans le même volet, ce mardi 4 janvier, le président français a levé toute ambigüité concernant la vocation des 900 soldats de l’opération Licorne, laquelle n’est pas de s’ingérer dans les affaires internes du pays.

Malgré toute la pression qui entoure sa personne, Laurent Gbagbo, se considérant comme président élu, fait face et reste au palais présidentiel, bloquant tout le processus démocratique.

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