Cameroun : l’arrivé de deux nouvelles banques nationales

Cameroun l’arrivé de deux nouvelles banques nationalesEngagé dans la dynamisation de son secteur bancaire, le gouvernement camerounais vient de délivrer 41 milliards de dollars pour la formation de deux nouveaux établissements financiers, la Banque Camerounaise des PME et la Cameroon Rural Financal. Selon les informations officielles, les deux institutions financières devraient commencer leurs activités dans les prochains mois. Elles recevront chacune près de 20 millions de dollars américains pour leurs constitutions. Les deux banques ont pour objectif de renforcer le dispositif de financement des activités commerciales, particulièrement dans les zones rurales. Pour Yaoundé, ce projet permettra également de créer plus d’emploi sur le territoire. Aussi, pour les PME, elles faciliteront l’accès aux financements. Parmi les bénéficiaires ciblées, les banques s’intéressent particulièrement aux agriculteurs.  Au Cameroun, plus de 60% de la population vit de l’activité agricole et environ 90% des entreprises sont des PME. L’initiative d’une banque spécialisée dans le financement des PME permettra de toucher un large éventail de commerçants et entrepreneurs du pays. A travers une stimulation des PME, le gouvernement espère relancer la production nationale aussi bien sur le plan agricole que sur celui des produits manufacturés. La réussite de cette opération permettrait au pays de réduire ses importations, augmenter ses réserves de changes et diminuer les prix de consommation pour certaines catégories de biens. Malheureusement près de 80% des PME camerounais ont une durée de vie de moins de 10 ans. Pour les experts, les banques devraient non seulement protéger leurs investissements à travers des garanties, mais mettre également en place des services d’accompagnement dans la stratégie de fonctionnement des PME. En effet, la courte vie des PME camerounais est généralement liée à des études de marchés inexistantes ou encore à des stratégies marketings inadaptées et insuffisantes. Outre les services d’accompagnement, le gouvernement pourrait initier ou encourager des cabinets ou bureaux d’études spécialisés dans le conseil pour garantir aux PME une expertise poussée.

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