Gabon : un progrès dans la lutte contre la corruption
Engagé dans la lutte contre la corruption, le gouvernement gabonais a décidé d’investir près de 6 millions de dollars pour endiguer ce fléau. Selon le président de la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, CNLCEI, cet argent servira à intensifier la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à sortir le Gabon de la zone endémique, souffrant d’une corruption chronique prononcée. Le Gabon a déjà vu ses efforts de lutte contre la corruption récompensés. En effet, le dernier rapport de Transparency International fait état de 5 points gagnés par le pays, en termes de degré de corruption. L’indice de Libreville est passé de 30 à 35 points. Pour sortir de la zone endémique de corruption, le Gabon va devoir atteindre un score de 50 points. Depuis le dernier classement de l’ONG TI, le Gabon occupe la 102ème place aux cotés de la Tanzanie et de l’Argentine. Aussi, par rapport à ses voisins d’Afrique centrale, le pays d’Ali Bongo est en deuxième position après la République du Sao-Tomé et principe. Par ailleurs, comme signe d’une confiance grandissante de la communauté internationale, le Gabon a été choisi pour accompagner le Botswana dans son programme de lutte contre la corruption. La corruption est l’un des maux qui minent sérieusement l’économie des pays africains. Selon les études menées, il est difficile de chiffrer avec précision les pertes financières subies par les pays concernés.
Cependant, les dégâts causés se généralement présentent sous deux formes. La première est le manque à gagner pour les caisses publiques suites à des détournements de fonds après corruption de l’agent public. La deuxième est celle de l’attribution de postes ou marchés à des individus ou entreprises peu compétitifs. Dans les deux cas, la principale victime reste l’Etat qui voit ses moyens financiers disparaître et ses partenaires abusés.