Guinée Bissau : financer la sécurité et la défense

La Guinée Bissau a reçu mercredi une enveloppe de 63 millions de dollars américains de la part de la Communauté Économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce financement est destiné au secteur de la sécurité et de la défense. C’est une énième tentative de la communauté internationale afin de rétablir l’ordre institutionnel au sein de ce pays. Depuis avril dernier, un coup d’Etat a été perpétré en Guinée Bissau. A présent, l’Etat commence à se projeter vers des institutions démocratiques. Dans ce cadre, la CEDEAO a souhaité soutenir la réforme au sein de la sécurité et de la défense, secteurs « d’une importance capitale pour la paix et la stabilité », selon le président de la commission de l’organisation sous-régionale. En fait, l’idée poursuivie est d’améliorer l’environnement de la population bissau-guinéenne, laquelle est la plus grande victime de ces conflits politiques. En octroyant ce financement, la CEDEAO espère voir vite des œuvres concrètes : même avant le putsch, l’armée devait être réformée. Celle-ci compte, selon certaines statistiques, plus de 11 000 hommes. La feuille prévoyait à cet effet la retraite de 1 400 éléments issus des forces de sécurité et de défense. Ce, dans le but de réduire ses rangs et de la conformer aux exigences de la communauté internationale, soit 4 000 militaires.

Mais, cela est resté lettre morte jusqu’à présent. Malheureusement, l’armée a très mauvaise réputation en Guinée Bissau. Elle est accusée de semer l’instabilité au sein de la société et, surtout, d’encourager le narcotrafic. C’est pourquoi ce projet de réforme avait intéressé divers bailleurs de fonds : à titre d’exemple, l’Angola s’est engagé à débourser 31 millions de dollars américains et l’Union Européenne, 10 millions de dollars américains.

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