Nigéria : les inondations affectent la production pétrolière
Cette année, le Nigéria a été confronté à de grandes inondations. Ce qui a eu de l’impact sur la production de l’or noir, d’après le département des Ressources Pétrolières. D’ordinaire, le Nigéria, principal pays pétrolier en Afrique, produit entre 2 millions et 2,5 millions de barils de brut par jour. Mais, en raison de l’exceptionnelle montée des eaux qu’a connue le pays, cette production quotidienne a été réduite de 500 000 barils. Ce qui correspond à une diminution de 20 à 25 % de ses rendements habituels. Un véritable trou pour l’économie nigériane. Heureusement pour l’Etat ouest-africain, cette perte n’a pas été constante : « à certains moments ces derniers mois, la production pétrolière à baissé de quelques 500 000 barils par jour, mais depuis la production a augmenté et atteint 2,3 millions de barils par jour », a expliqué un responsable du secteur. Même si le Nigéria remonte peu à peu la pente, les conséquences de ces inondations se font sentir. Ce, notamment, dans les activités des compagnies pétrolières. Ainsi, le néerlandais Royal Dutch Shell n’a pas pu honorer certains de ses engagements. C’est le cas des exportations prévues à partir des terminaux de Bonny et de Forcados. Sur ces deux plateformes, il était impossible de décoller à cause des inondations. En plus, des oléoducs ont été détruits en amont et un incendie s’en est même suivi. Le géant des produits pétroliers a donc fini par déclarer la force majeure mardi dernier. Il n’est pas le seul à avoir été contraint à cet aveu d’impuissance : l’italien ENI a également fait de même un jour plus tard, mercredi donc.
Cette compagnie devrait normalement livrer du gaz provenant de Bonny. Pour rappel, la force majeure est déclarée lorsqu’une entreprise n’est pas en mesure de satisfaire à ses obligations contractuelles indépendamment de sa bonne volonté mais pour cause de facteurs aléatoires.