Afrique du Sud : Lonmin dans l’attente de son personnel

La compagnie minière Lonmin, au centre de la tuerie de la mine de Marikana, espère redémarrer sa production aujourd’hui lundi. Pour ce faire, elle doit disposer de plus de personnel.

Il y a près de deux semaines, 44 personnes sont mortes dans un affrontement entre grévistes et non-grévistes de la mine de platine de Marikana, propriété de Lonmin. Cette tragédie avait poussé le président sud-africain Jacob Zuma à décréter un deuil national, lequel a pris fin hier dimanche. Le même jour, Lonmin a fait savoir qu’elle espère que son personnel reprendra le travail le lendemain, donc ce lundi. Pourtant, la question qui a mené au conflit n’a pas encore été réglée, à savoir, l’augmentation de salaire tant réclamée par une partie de mineurs. Selon l’évêque Jo Seoka, un des chefs religieux qui s’impliquent dans la médiation, « ils (Lonmin et les employés) ont convenu de reprendre les négociations sur les salaires lundi, et la direction a également soulevé la question de la paix (entre les syndicats) et d’un environnement favorable au travail ».

Signe assez encourageant pour Lonmin, une partie des mineurs avait repris le chemin du travail depuis samedi dernier. Mais, du fait de leur nombre non suffisant, la production n’avait pas pu être redémarrée. Malgré tout, d’autres mineurs persistent et signent : « peut-être que nous retournerons au travail mardi » en cas d’augmentation, a lancé Kunsene Msindiseni, un des représentants du personnel dans les pourparlers. Pour rappel, les mineurs, qui gagnent actuellement 4000 rands, soit environs 480 dollars américains, veulent atteindre 1500 dollars américains de rémunération.

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