Nigéria : L’électricité coûte cher aux opérateurs téléphoniques

Au Nigéria, le bénéfice d’une licence téléphonique oblige l’opérateur à assurer de manière permanente des services aux abonnés. Ce n’est pas simple dans un pays où le courant électrique n’est pas toujours au rendez-vous. Selon le journal nigérian « Punch », tous les opérateurs téléphoniques au Nigéria recourent à des groupes électrogènes pour alimenter leurs émetteurs. Les générateurs sont au nombre de 20 000 et consomment 25 millions de litres de gas-oil le mois. Aussi, notre confrère est arrivé à la conclusion que les opérateurs téléphoniques auront à supporter plus de 300 millions de litres de diesel durant toute l’année. En effet, les MTN, Airtel, Visafone, Mobitel et autres Globacom se doivent de couvrir même les zones les plus reculées. Ces sociétés n’ont pas d’autres choix que de se fournir elles-mêmes en énergie. Le plus malheureux dans cette affaire, c’est bien entendu l’abonné. L’Etat croit le protéger en sommant les opérateurs téléphoniques de maintenir un réseau fonctionnel. Pourtant, ceux-ci récupèrent les charges en haussant le prix de leurs prestations. La balle revient donc dans le camp du gouvernement.

C’est à lui d’assurer une fourniture électrique pérenne. Mais, vraisemblablement, il n’en semble pas capable, tout au moins pas pour le moment. Car la Commission Nigériane de Contrôle de l’Electricité (NERC) vient de décider, tout récemment, de libéraliser le secteur électrique. Un signe qui ne trompe pas. En tout cas, si cette décision peut aboutir à la réduction des charges des opérateurs téléphoniques, l’abonné sera, en fin de compte, gagnant.

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