CEMAC : Un conflit diplomatique qui risque de dégénérer

Comment gérer une institution quand son patron est interdit de séjour dans le pays où se trouve le siège? En effet le Camerounais Antoine Ntsimi, président de la commission de la CEMAC a été refoulé sans explication le 21 Mars dernier à l’aéroport de Bangui. Ce n’est que cinq jours plus tard que le ministère des Affaires étrangères centrafricain publie un communiqué expliquant qu’« Afin de préserver les bons rapports entre le pays  (Centrafrique) et la Commission de la CEMAC et d’assurer le maintien des relations fraternelles et cordiales entre la République Centrafricaine et les autres Etats membres de la Communauté, M. Antoine Ntsimi est déclaré persona non grata en République Centrafricaine ». Une situation qui fait couler beaucoup d’encre et de salive et a déjà fait réagir plusieurs personnalités de la scène politique régionale. Antoine Ntsimi n’est visiblement pas apprécié par le président centrafricain François Bozizé. « Nous accusons le président de la Commission de ne pas respecter les textes, de faire traîner les choses », a affirmé dernièrement M. Bozizé sur Vox Afrique.

Par ailleurs une mauvaise gestion financière au niveau de la présidence de la CEMAC fut aussi révélée par l’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa dernière édition en dénonçant une  « multiplication hors normes des retraits en espèces à partir du compte ouvert par la CEMAC auprès de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) ».Le quotidien va plus loin et sous un titre évocateur « Cémac: le grand déballage », Jeune Afrique mentionne notamment des frais de missions très importants, de gros retraits en liquide à la BEAC par un « homme de confiance » d’Antoine Ntsimi, ainsi que des locations d’avions pour ce dernier.

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