Côte d’Ivoire : Le trafic du bois toujours actif

Déjà en proie à de multiples défis, le gouvernement ivoirien est également confronté au trafic du bois. Cette filière frauduleuse ne cesse pas de se développer. Ainsi, depuis le début de l’année, les saisies ne font que s’enchaîner. Le week-end dernier, le Ministre en charge des Eaux et des Forêts, M. Clément Bouéka Nabo, a dû effectuer un déplacement vers le port de San Pedro, où 30 conteneurs de 40 pieds de bois de vèine venaient d’être saisis, alors que la cargaison s’apprêtait à prendre le large. Avant ce coup de filet, deux saisies aussi importantes avaient été opérées à Koumassi et à Yopougon. De quoi susciter une réaction vigoureuse du Ministre ivoirien : « dès mon retour à Abidjan, une décision sera prise pour interdire l’exploitation du bois de veine sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il promis. Pourtant, selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire, cette essence naturelle fait déjà l’objet d’interdictions. Mais, entre la loi et son application, il y a vraisemblablement un fossé. Néanmoins, pour servir d’exemple, la scierie d’où provenait le bois saisi à San Pedro a immédiatement été fermée et mise sous surveillance policière. Le bois de contrebande sera vendu aux enchères et les fonds, restitués à l’Etat ivoirien. La Côte d’Ivoire est victime du trafic du bois. Rien qu’en ce début d’année, les autorités du secteur parlent de 500 mètres cubes déjà saisis. Et, à cause de l’exploitation illégale, la forêt ivoirienne est passée de 16 millions d’hectares dans les années 1960 à 3 millions d’hectares aujourd’hui.

Et, si rien n’est fait, ce sera moins dans les prochaines décennies. C’est pourquoi le gouvernement a initié des campagnes de sensibilisation sur la protection de la forêt.

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