L’armée du Nigeria nie avoir bombardé des pêcheurs près du Lac Tchad

La frappe aérienne qui a visé dimanche un camp jihadiste situé sur le lac Tchad, au Nigeria, a été «exécutée de façon précise et professionnelle» a répondu jeudi l’armée nigériane, accusée d’avoir tué une vingtaine de pêcheurs.

Au moins 20 pêcheurs ont été tués accidentellement dans des frappes aériennes visant Daban Masara, une zone connue pour être un bastion du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ont affirmé plusieurs habitants et des sources sécuritaires.

«Des vérifications ont été faites pour s’assurer de la présence de terroristes, la frappe aérienne a été exécutée de façon précise et professionnelle», a répondu à ces accusations l’armée de l’air dans un communiqué.

Selon elle, «aucune communauté civile ne se trouvait dans la ligne de mire» et des hommes «portant des vestes de combats et des uniformes ressemblant à ceux des combattants d’Iswap avaient été vus», sans «qu’aucune activité de pêche n’ait été repérée».

Mi-septembre, une frappe aérienne de l’armée nigériane sur un village de l’Etat voisin de Yobe avait déjà tué neuf civils. L’armée de l’air avait alors expliqué que son avion de chasse poursuivait un groupe de jihadistes dans la zone. Le Nigeria combat depuis 12 ans une insurrection jihadiste qui a fait au moins 40.000 morts et deux millions de déplacés.

Les enlèvements de voyageurs sur les routes ou de personnalités influentes contre le paiement d’une rançon sont aussi fréquents dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Les islamistes de Boko Haram s’étaient livrés aux premiers rapts dans des écoles, avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans leur dortoir de Chibok en 2014. Le président nigérian Muhammadu Buhari est fortement décrié alors que la situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader.

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