Afrique du Sud : La corruption sous J. Zuma a affaibli le renseignement (Ramaphosa)

Le renseignement sud-africain a été affaibli par la corruption sous l’ex-président Jacob Zuma. Une déclaration faite ce jeudi 12 août par Cyril Ramaphosa.

«Nous avons traversé une période de corruption d’État qui a vraiment affaibli un certain nombre d’institutions publiques», a déclaré M. Ramaphosa à la Commission anticorruption enquêtant sur la présidence Zuma (2009-2018). L’Agence de sécurité d’Etat (SSA) «est l’une des agences qui a été compromise», a-t-il déclaré. Le témoignage de M. Ramaphosa fait suite aux émeutes et pillages mi-juillet, déclenchés initialement par l’incarcération de M. Zuma, qui ont donné lieu à des accusations de sabotage et de faillite du renseignement.

M. Ramaphosa a été le vice-président de M. Zuma pendant quatre ans, avant de lui succéder en 2018. Mercredi, il avait affirmé à la commission n’avoir pas été au courant d’une grande partie des opérations de corruption. Il a justifié d’avoir évité le conflit avec M. Zuma pour ne pas être limogé ou voir son influence, «sa capacité à apporter du changement» considérablement limitée, voir anéantie.

M. Zuma a commencé à purger une peine de quinze mois de prison début juillet pour avoir obstinément refusé de comparaître devant cette commission. Des incidents déclenchés par ses plus fervents partisans avaient dégénéré en pillages et incendies criminels.
M. Ramaphosa avait affirmé que ces violences avaient été «provoquées», «planifiées et coordonnées». Sa ministre de la Défense avait admis que le renseignement sur des attaques contre des centres commerciaux était arrivé «trop tard». Dans le cadre d’un remaniement, le président a changé de ministre de la Défense. Il a aussi rattaché le SSA à la Présidence, en supprimant son ministère de tutelle, afin de garder un œil plus attentif sur l’institution.

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