Afrique du Sud-Corruption : L’ex-président Zuma plonge dans un long processus judiciaire

Le procès de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, dans une affaire de pots-de-vin vieille de plus de 20 ans, a repris lundi lors d’une audience virtuelle, après plus d’une semaine d’émeutes qui ont ébranlé le pays depuis son incarcération pour outrage à la justice.

En dépit de la tenue de l’audience en mode virtuel, soldats et policiers étaient positionnés en force devant le tribunal de Pietermaritzburg, capitale du KZN où se déroule le procès.

Costume sombre et cravate rouge, Zuma est apparu sur l’écran depuis sa prison d’Estcourt, à moins d’une centaine de km, où il purge une peine de 15 mois ferme.

Son avocat, Me Dali Mpofu, a contesté la virtualité de l’audience, arguant que cela violait les droits constitutionnels de son client, notamment parce que cela l’empêche de consulter son équipe de défense pendant l’audience.

Le procès virtuel, permettant de ne pas déplacer Zuma de sa prison au tribunal, afin d’éviter davantage de «perturbations», avait expliqué le parquet général.

Les partisans de Zuma sont accusés d’avoir fomenté le chaos de ces derniers jours, que le président Cyril Ramaphosa a qualifié de tentative «planifiée» de déstabiliser le pays.

Le détonateur de ces violences, lancées le 9 juillet, a été l’incarcération de  Zuma, 79 ans, dans une affaire distincte où il a été condamné pour outrage à la justice.

Trois nouveaux morts ont été signalés par le gouvernement lundi, portant le bilan total de ces violences à 215 décès.

Six personnes, soupçonnés d’avoir provoqué ces violences, ont été arrêtées à ce jour, a détaillé la ministre Khumbudzo Ntshavheni lors d’un point-presse.

Zuma doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président.

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