Afrique du Sud : Zuma de retour devant les juges pour corruption 

Le procès pour corruption de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, 79 ans, dont l’incarcération a provoqué les violences qui ont secoué le pays la semaine dernière, tuant plus de 200 personnes, reprend ce lundi.

Jacob Zuma avait été condamné fin juin à 15 mois de prison ferme pour avoir à de multiples reprises refusé de témoigner devant une Commission qui enquête sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).

Les violences avaient commencé le 9 juillet dans son bastion du Kwazulu-Natal (Est), au lendemain de son incarcération pour outrage, avant de s’étendre à Johannesburg, la capitale économique.

L’ancien président doit répondre lundi devant le tribunal de Pietermaritzburg (Est), de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président.

Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel), notamment du groupe français Thales qui était l’une des entreprises attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros.

Le géant français de l’industrie militaire est également poursuivi pour corruption et blanchiment, même si Thales, à l’instar de Zuma, a toujours nié ces accusations.

Ce procès a déjà été plusieurs fois reporté, l’ex-président multipliant les recours. Ses avocats ont réclamé la récusation de l’avocat du ministère public, Me Billy Downer, l’accusant de partialité et l’accusation prévoit de citer plus de 200 témoins lors du procès.

Zuma qui avait été contraint en 2018 à la démission après la révélation d’une série de scandales financiers, conserve toujours une grande influence, notamment dans le pays zoulou dont il est originaire mais aussi au sein de l’ANC, le parti historique au pouvoir.

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