Afrique du Sud: L’ex-président Jacob Zuma condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice

Saisie par une commission anti-corruption, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction en Afrique du Sud, a condamné ce mardi, l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma à 15 mois de prison ferme, pour outrage à la justice, annonce la cour dans un communiqué.

En rendant la décision du tribunal au nom de la majorité, le juge Sisi Khampepe a déclaré que « la seule sanction appropriée est une ordonnance d’emprisonnement directe et non avec sursis », soulignant que le travail noble du pouvoir judiciaire consiste à faire respecter, protéger et appliquer la constitution et la loi à tout prix.

En avril dernier, la Cour constitutionnelle sud-africaine avait examiné une requête déposée par la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant ses enquêteurs.

L’ex-président n’a pas respecté la décision de la Cour constitutionnelle qui l’a obligé à apporter son témoignage sur les accusations de corruption qui pèsent contre lui.

La Commission judiciaire, présidée par le juge Raymond Zondo a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la «capture de l’Etat» qui renvoie aux vastes détournements de fonds publics par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandats de Jacob Zuma (2009-2018).

Jacob Zuma fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket liés à un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros, signé en 1999 avec des entreprises européennes.

Il est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin et d’avoir assuré la protection des intérêts d’une filiale de la société française d’armement et d’électronique Thomson-CSF, devenue Thales, alors qu’il était vice-président.

Jacob Zuma, 79 ans, n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission anti-corruption, en juillet 2019. Il avait rapidement claqué la porte, s’offusquant d’être traité comme un «accusé».

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