Afrique du Sud : Ultimatum pour Jacob Zuma

« Jacob Zuma, président sud-africain dispose de quinze jours pour justifier des travaux privés pris en charge par le Trésor public », a déclaré Thuli Madonsela, la médiatrice de la République en charge du contrôle de gestion publique, qui a donné cet ultimatum.

mandosela-thiluPour rappel, le chef d’Etat sud-africain avait récemment fait effectuer des travaux dans une de ses résidences privées. Le problème, c’est qu’ils ont été payés par l’Etat. Et l’intéressé ne serait prêt qu’à rembourser une partie des frais consécutifs à ces travaux. Raison pour laquelle Mme Madonsela exige des explications.

En mars dernier, la médiatrice de la République avait estimé que M. Zuma avait abusé des travaux en faisant construire une piscine, un amphithéâtre, un enclos pour bétail et un poulailler. Pour se justifier, le président sud-africain avait évoqué des raisons de sécurité. Ce qui n’a aucun rapport de l’avis de Mme Madonsela, qui a demandé de nouvelles explications.

Ce n’est que le 14 août courant que Jacob Zuma a réagi en adressant un mémo d’une vingtaine de pages au président du Parlement sud-africain. Dans ce document, le chef de l’Etat a jugé que Mme Madonsela avait dépassé les limites de ses attributions et qu’il revenait au ministre de la Police de préciser ce qu’il doit au Trésor public.

En retour, la médiatrice a adressé une lettre à M. Zuma, dont certains morceaux ont été publiés dimanche par la presse locale. « Je n’ai pu trouver dans votre rapport aucune indication que vous répondiez au contenu de mon propre rapport, que vous le commentiez et rendiez compte à l’Assemblée nationale des mesures correctives que vous avez pris ou êtes entrain de prendre », a-t-elle mentionné.

Dans la même lettre, Mme Madonsela a souligné que « le président a attribué au ministre de la Police, un pouvoir qu’il n’a pas selon la loi, qui est d’examiner (sa) décision, prise selon les pouvoirs de contrôle administratif qui (lui) sont donnés par la Constitution ». Aussi, a-t-elle fixé au 4 septembre prochain la date limite de justification de M. Zuma en lui proposant de rembourser les 23,4 millions de dollars qu’ont coûté ces travaux.

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