Tripoli appelle la Turquie à coopérer pour le retrait des forces étrangères du territoire libyen

Le gouvernement libyen d’unité nationale a appelé lundi la Turquie à coopérer pour le départ des mercenaires et forces étrangères présentes sur le territoire libyen.

«Nous appelons la Turquie à coopérer avec nous pour mettre fin à la présence de toutes les forces étrangères et des mercenaires afin de préserver la souveraineté» de la Libye, a déclaré la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush.

Lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, en visite à Tripoli, Mme Mangoush a souligné «l’importance de la contribution de la Turquie à la cessation des combats et à la stabilisation du cessez-le-feu dans tout le pays».

Le ministre turc a pour sa part critiqué «ces voix qui mettent sur un pied d’égalité la présence turque en Libye et celle de groupes illégitimes». Selon M. Cavusoglu, la coopération entre Ankara et Tripoli dans le cadre d’un accord militaire signé fin 2019 a «évité à la Libye de sombrer dans une guerre civile».

La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit, depuis l’assassinat le 20 octobre 2011 de Mouammar Kadhafi. Lors de la guerre entre les deux pouvoirs rivaux en 2019 et 2020, la Turquie a soutenu activement le Gouvernement d’union nationale (GNA), installé à Tripoli et reconnu par l’ONU, alors que le camp de l’Est, incarné par la maréchal Khalifa Haftar, a reçu l’appui des Emirats, de la Russie et de l’Egypte.

Après la fin des combats l’été dernier et la signature d’un accord de cessez-le-feu, un nouveau gouvernement d’unité a vu le jour. Cet exécutif de transition, dirigé par l’homme d’affaires Abdelhamid Dbeiba, est né d’un processus onusien. Il doit assurer la transition et de préparer les élections nationales prévues en décembre 2021.

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