Turquie: Le Parlement prolonge la présence de ses militaires en Libye
Le Parlement turc a adopté mardi une motion prolongeant de 18 mois l’autorisation de déployer des militaires en Libye aux côtés des forces loyales au Gouvernement d’Union Nationale (GNA) de Tripoli.
La motion votée a été présentée par la présidence turque qui a notamment invoqué pour la justifier, la possibilité d’une reprise des attaques de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, contre le GNA reconnu par l’ONU.
Le Parlement turc avait voté une première motion en ce sens en janvier 2020 en réponse à un appel à l’aide du chef du GNA, Fayez al-Sarraj qui était confronté à l’offensive du maréchal Haftar. Elle s’inscrivait dans le cadre d’un accord de coopération militaire et sécuritaire et un accord de délimitation maritime conclus en novembre 2019, entre Al-Sarraj et le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le soutien turc au gouvernement de Tripoli, notamment par l’envoi de conseillers militaires et de drones, lui a permis d’infliger une série de défaites aux portes de Tripoli aux forces du maréchal Haftar, qui est soutenu par la Russie et des rivaux régionaux d’Ankara, notamment les Emirats arabes unis et l’Egypte.
Un cessez-le-feu signé en octobre dernier sous l’égide de l’ONU et globalement respecté depuis lors, a permis aux deux parties rivales de retourner à la table des négociations.
Par ailleurs, le Bulgare Nickolay Mladenov, actuel émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient et appelé à devenir le nouvel émissaire de l’ONU pour la Libye, a renoncé à prendre ce poste pour des «raisons personnelles et familiales», a révélé mardi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Mladenov, émissaire pour le Proche-Orient depuis 2015, a informé lundi le Secrétaire général de l’ONU qu’à la fin de sa mission sur le Proche-Orient le 31 décembre, il démissionnerait des Nations unies et ne pourrait pas prendre le poste d’émissaire pour la Libye», a déclaré Dujarric, lors d’un point presse.
Le Conseil de sécurité avait donné le 15 décembre son feu vert à sa nomination sur le dossier libyen, 10 mois après la démission du Libanais Ghassan Salamé.