Tentative de coup d’Etat en Centrafrique: situation «sous contrôle», assure la force de l’ONU

Le porte-parole de la force de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) a affirmé dimanche, que la situation dans le pays est «sous contrôle» et les rebelles ont été repoussés sur plusieurs localités, deux jours après le début d’une offensive de trois groupes armés que le gouvernement a qualifiée de « tentative de coup d’Etat » avant les élections.

Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui contrôlent plus des deux-tiers du pays, avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale Bangui. Notamment à Yaloké et Bossembélé, à 220 et à 150 km au nord-ouest de Bangui, et vers Mbaïki, à 110 km au sud-ouest.

A Yaloké, «les groupes armés ont quitté la ville», a affirmé à  Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA, précisant que les groupes armés ont également perdu du terrain dans deux autres localités et «la Force a envoyé des Casques bleus à Mbaïki, où il y a eu des affrontements samedi (…), pour bloquer des éléments armés».

Le parti de l’ancien président centrafricain François Bozizé a démenti dimanche toute tentative de coup d’Etat, alors que le gouvernement l’accuse de vouloir mener un putsch en «marchant avec ses hommes» sur la capitale.

«Nos soldats sont en alerte générale, appuyés par la Minusca, la Fédération de Russie et le Rwanda pour sortir de cette crise» à l’approche des élections présidentielle et législatives prévues dimanche prochain, a déclaré samedi le président Faustin Archange Touadéra devant ses partisans réunis au stade de Bangui.

L’ex-chef de l’État François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’être lui-même renversé en 2013 par une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, avait tenté un retour en politique en se déclarant candidat à la présidentielle. Mais la Cour constitutionnelle a invalidé sa candidature, estimant que François Bozizé était sous le coup de sanctions des Nations unies pour son soutien présumé à des groupes armés responsables de «crimes de guerre et contre l’humanité».

La Centrafrique, pays de 4,9 millions d’habitants, classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants et de multiples ressources naturelles, est déjà contrôlée aux deux tiers par des groupes armés qui commettent des exactions régulières contre les civils.

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