Crise libyenne : Réunion à Genève de la Commission militaire
La commission militaire libyenne conjointe, représentant les deux parties en conflit dans ce pays, a débuté lundi à Genève sa quatrième réunion sous les auspices des Nations unies, a annoncé l’ONU.
Dans un bref communiqué, l’ONU a annoncé que la réunion de ce comité militaire mixte «a commencé ce matin» en présence de Stephanie Williams, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), sans donner plus de détail sur sa durée.
Confirmée lors du sommet international du 19 janvier 2020 à Berlin, la commission militaire conjointe doit définir les conditions d’un cessez-le-feu durable, avec retrait de positions militaires en Libye, un pays miné par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deux autorités se disputent actuellement le pouvoir: le Gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par l’ONU) dans l’Ouest, basé dans la capitale Tripoli, et le puissant maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.
La réunion doit se terminer le 24 octobre. La Manul «espère que les deux délégations pourront trouver une solution à tous les différends encore existant afin d’arriver à un cessez-le-feu complet et permanent dans toute la Libye», souligne le communiqué de l’Onu.
Mis à mal par l’offensive militaire du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019, qui a depuis tourné court, le processus politique libyen a repris en septembre. La précédente réunion s’était tenue pendant deux jours fin septembre en Egypte, dans la station balnéaire d’Hourghada sur la mer Rouge.
Des pourparlers réunissant des parlementaires des deux camps rivaux s’étaient tenus plus tôt en septembre au Maroc. Un accord global sur les institutions régaliennes avait alors été annoncé. Plusieurs séries de négociations ont eu lieu ces dernières années et plusieurs accords ont été annoncés mais sans être suivis d’effets.
Les principaux pays impliqués dans la crise libyenne – dont la Turquie, la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte – se sont engagés en janvier à Berlin à respecter un embargo onusien sur les armes et à cesser toute ingérence, des engagements restés pour l’heure lettre morte.