Mali : Manifestation de fonctionnaires à Bamako pour la libération des otages maliens

Des représentants des fonctionnaires maliens ont manifesté jeudi à Bamako pour exiger la libération de tous les otages, accusant le Gouvernement de se préoccuper quasi exclusivement des otages étrangers, une semaine après la libération d’une Française et de deux Italiens.

«A bas une libération sélective des otages maliens», «la sécurité pour les représentants de l’Etat», pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants, au nombre d’une centaine. «Libérez tous les otages maliens!», ont encore scandé les participants.

Des participants brandissaient les photos d’un préfet de la région de Tombouctou (nord-ouest) et d’un sous-préfet de la région de Ségou (centre) enlevés depuis de nombreux mois. Tous deux font partie des huit préfets et sous-préfets enlevés de 2018 à 2020, selon la motion syndicale conjointe remise au terme de la marche au bureau du Premier ministre. De plus, une dizaine de responsables administratifs municipaux «sont retenus tous depuis plus d’une année», selon le texte.

«L’objectif de cette marche, c’est de soutenir nos camarades pris en otage par des terroristes», a expliqué à la presse Abdoulaye Djiré, un administrateur civil. «On ne peut pas comprendre qu’on puisse libérer quatre otages, dont trois étrangers, contre plus de 200 prisonniers terroristes en oubliant les représentants de l’Etat», a-t-il ajouté. Il faisait référence aux 200 détenus relâchés à la demande des groupes jihadistes en échange de la libération d’un dirigeant de l’opposition, Soumaïla Cissé, de la Française Sophie Pétronin et de deux Italiens.

La France a indiqué mardi qu’elle n’a pas été impliquée dans les négociations menées par Bamako pour obtenir la libération de quatre otages dont la Française Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé, en échange de la libération de prisonniers.«Nous avons eu l’occasion de remercier les autorités maliennes qui sont à l’origine de cette libération et qui ont planifié et conduit l’opération», a souligné Mme Parly lors d’une audition devant la commission Défense du Sénat. Des négociations pour la libération de M. Cissé ont été ouvertes il y a plusieurs mois par les autorités maliennes de l’époque (sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d’Etat le 18 août dernier).

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