Guinée : La justice valide 12 candidatures pour la présidentielle d’octobre

Douze candidats, dont le chef de l’Etat en exercice Alpha Condé, concourent en Guinée à la présidentielle du 18 octobre, selon la liste validée mercredi par la Cour constitutionnelle.

Cette dernière a écarté pour des raisons médicales une seule des treize candidatures déposées avant l’échéance, mardi soir à minuit (heure locale), ont indiqué des responsables de la Cour. Il s’agit de celle d’Edouard Zoutomou Kpoghomou de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP).

Le président sortant, Alpha Condé, candidat à un troisième mandat va une nouvelle fois croiser le fer avec le leader de l’opposition et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

«Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter», a déclaré à Conakry M. Diallo, chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), peu avant le début d’une convention de son parti pour le désigner comme son représentant à la présidentielle du 18 octobre.

Diallo, arrivé en tête du premier tour mais battu au second par M. Condé en 2010, «a estimé qu’il était bon qu’en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes contre ce troisième mandat. On peut faire les deux concomitamment».

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui mènent depuis des mois des mouvements de protestation contre un troisième mandat de M. Condé, a réagit à la décision de certains partis politiques membres du mouvement de participer à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre prochain. Dans une déclaration, son coordinateur national Abdourahmane Sano estime que «de cette décision, découle naturellement leur retrait volontaire du mouvement».

Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, a confirmé le 2 septembre qu’il briguerait à 82 ans sa propre succession. Lui et ses partisans soutiennent que la nouvelle Constitution qu’il a fait adopter en mars dans la controverse remet son compteur personnel à zéro et lui permet de se présenter. Ses adversaires dénoncent un «coup d’Etat constitutionnel».

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