Un nombre croissant d’Ivoiriennes victimes de la traite d’êtres humains

Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), un nombre croissant de femmes et de jeunes filles de Côte d’Ivoire sont victimes de traite d’êtres humains vers l’Afrique du Nord et l’Europe.

«Beaucoup sont recrutées dans leur pays avec la promesse d’être embauchées comme domestiques ou serveuses et sont en réalité soumises à une vie de servitude à leur arrivée en Tunisie ou en Libye», a déclaré Laurence Hart, chef du bureau de coordination de l’OIM pour la Méditerranée, cité dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée européenne contre la traite d’êtres humains célébrée le 18 octobre.

Des équipes de lutte contre la prostitution et le travail forcé ont noté une augmentation du nombre de personnes qui traversent la Méditerranée et une augmentation des appels à l’aide aux points de débarquement en Italie, selon le communiqué.

Elles sont alors «victimes d’abus sexuels, de mauvais traitements, de violence et de privation de liberté». Ces femmes sont aussi souvent la proie de contrebandiers qui n’hésitent pas à «les exploiter à leur arrivée en Italie ou dans d’autres pays de l’Union Européenne», a-t-il ajouté.

Alors qu’elles ne représentaient que 8% des Ivoiriens ayant débarqué en 2015 en Italie par la mer, les femmes sont 46% du total en 2019. Le ministère tunisien de la Défense avait fait état début août, du refoulement de dizaines de migrants, dont des Ivoiriens, vers le territoire libyen après leur entrée illégale dans le pays.

Trente-six migrants ivoiriens ont été transférés par les autorités tunisiennes le 4 août depuis Sfax vers la zone frontalière entre la Tunisie et la Libye, a indiqué l’ONU dans un communiqué. Suite à l’annonce du refoulement des autorités tunisiennes, des ONG locales avaient dénoncé une «violation des droits des migrants».

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