Burundi: des affrontements entre forces de sécurité et rebelles font plusieurs morts

De violents affrontements au Burundi, ont opposé les forces de sécurité burundaises et des rebelles burundais venus de République démocratique du Congo (RDC), faisant une  dizaine de morts.

«Démantèlement (…) d’un groupe de criminels armés venus de la RDC”, a annoncé mardi le ministère burundais de la Sécurité dans un tweet.

« Quatorze criminels tués et onze armes saisies sur eux », a-t-il ajouté, sans évoquer de pertes dans les rangs des forces de sécurité, alors que des témoins et des sources administratives locales ont affirmé que plusieurs éléments des forces de l’ordre burundaises avaient été tués.

Le groupe rebelle burundais RED-Tabara, basé dans l’est de la RDC, a de son côté assuré que les affrontements avaient eu lieu lors d’une incursion en territoire burundais.

La forêt primaire de la Kibira, qui court du centre du Burundi vers le Nord et se prolonge avec la forêt de Nyungwe au Rwanda, a souvent servi de refuge aux groupes rebelles burundais.

Le Burundi traverse une crise meurtrière née de l’annonce en avril 2015 de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat controversé, obtenu en juillet de la même année.

Les violences et la répression qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 déplacés entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale  (CPI), qui a ouvert une enquête.

La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a estimé début septembre dans un rapport qu’un « climat de peur » régnait dans ce pays, à moins d’un an des élections présidentielles, parlementaires et locales en 2020.

Le Burundi refuse de coopérer avec les enquêteurs de l’Onu et les autorités ont fermé le bureau du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

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