La crise sociale au Chili a eu raison de la COP25

Le Chili renonce à organiser la conférence mondiale sur le climat «COP 25» qu’il devait abriter du 2 au 13 décembre prochain, en raison du mouvement de contestation inédit qui agite le pays, a annoncé mercredi, le président chilien, Sebastian Piñera.

La COP25 n’est pas la seule rencontre internationale que le Chili décline. « C’est avec un profond sentiment de douleur, que notre gouvernement ait décidé de ne pas organiser le sommet du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), ni celui de la COP 25», a déclaré le chef de l’Etat chilien. Le sommet de l’Apec devait avoir lieu à Santiago les 16 et 17 novembre et la COP 25 du 2 au 13 décembre.

Informée de la situation, l’ONU est à la recherche d’une porte de sortie. « J’ai été informé de la décision du gouvernement chilien de ne pas accueillir la COP25 au vu de la situation difficile dans laquelle se trouve le pays. Nous explorons actuellement d’autres options d’hébergement », a commenté Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive des Nations Unies sur les changements climatiques.

Pour le moment un report de longue durée n’est pas envisagé car cela pourrait compliquer l’application de l’accord de Paris sur le climat, a-t-on appris. L’option la plus probable est de trouver en toute urgence, un pays d’accueil de la COP25.

Déjà, Québec solidaire demande au gouvernement québécois d’accueillir d’urgence la conférence annuelle de l’ONU sur le climat après l’abandon in extremis du Chili.

«Face à cette situation exceptionnelle, il est urgent de trouver un nouveau lieu pour accueillir la COP 25 », écrit la chef parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, dans une lettre adressée au Premier ministre, François Legault.

«Nous vous demandons, monsieur le premier ministre, de bien vouloir entrer en contact dans les plus brefs délais avec votre homologue canadien, Justin Trudeau, afin de lui demander formellement de proposer à l’ONU de tenir la COP25 au Québec », lit-on dans cette correspondance.

Elle estime que le Québec a les infrastructures et une expertise en environnement qui lui donnent les atouts nécessaires pour être l’hôte «de cette importante conférence».

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