Les Comoriens aux urnes le 29 mars pour élire leur président

Les Comoriens sont appelés aux urnes le 29 mars pour élire leur président ainsi que les gouverneurs de trois îles autonomes, selon un décret présidentiel publié lundi. En cas de deuxième tour, le scrutin se tiendra le 21 avril, ajoute-t-on de même source.

Outre le président, les Comoriens doivent élire les gouverneurs des îles de Grande Comore, d’Anjouan et de Mohéli, précise le décret.

Le climat politique s’est singulièrement dégradé aux Comores depuis le référendum constitutionnel du 30 juillet dernier qui a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l’autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d’un.

Il a également supprimé le principe de la présidence tournante tous les cinq ans entre les trois îles de l’Union des Comores (Anjouan, Grande-Comore, Mohéli).

L’opposition dénonce depuis la dérive autoritaire du chef de l’Etat. Plusieurs de ses responsables, dont le chef du parti Juwa et ancien président Ahmed Abdallah Sambi, ont été arrêtés et placés en détention provisoire.

La justice comorienne a recemment condamné aux travaux forcés à perpétuité quatre proches de l’opposition au président comorien Azali Assoumani reconnus coupables de « complot » et « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».

 

Parmi les condamnés figurent l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s’était opposé au récent référendum constitutionnel organisé par le chef de l’Etat. Actuellement réfugié en Tanzanie, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Habitué des coups d’Etat et des révoltes armées, l’archipel des Comores connait encore des moments de turbulences.

A la mi-octobre, un groupe de rebelles armés opposés à Azali Assoumani – issu de la Grande-Comore – ont ainsi affronté l’armée durant une semaine à Mutsamudu, la capitale de l’île d’Anjouan. Le calme y est depuis revenu.

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