Mali : Ibrahim Boubacar Keïta investi pour un second mandat de cinq ans

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta réélu le 20 août dernier pour un second quinquennat, a prêté serment mardi à Bamako insistant dans son discours sur les questions prioritaires de la paix et de l’unité du Mali alors que l’opposition continue à contester cette investiture.

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 73 ans, a lu le serment contenu dans la Constitution malienne devant la Cour suprême, durant une cérémonie au Palais de la Culture de Bamako, en présence de plusieurs personnalités politiques, religieuses et de la société civile. Les principales institutions internationales et chancelleries y étaient également représentées.

IBK a affirmé ce mardi «placer le retour de la paix et de la sécurité au rang de priorité absolue», dans son premier discours prononcé après son investiture.

«Je serai implacable avec tous ceux qui bafouent nos valeurs de liberté et de tolérance. Rien ne s’opposera à la volonté d’un peuple uni face au terrorisme», a-t-il souligné, en allusion aux attaques jihadistes dont la dernière a ciblé mardi dernier un camp de l’ONU à Ménaka (nord) où un Casque bleu a été blessé à la suite de tirs d’obus, selon des sources  sécuritaires et administratives.

Keïta entend en priorité, relancer l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg. Sa mise en œuvre est entravée par les contretemps et n’a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du Mali et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Keïta a aussi tendu «la main à tous ceux qui veulent que le Mali réussisse, sans exclusive aucune», en allusion à l’opposition dont le principal chef, son adversaire au second tour, Soumaïla Cissé, n’a pas reconnu sa défaite.

«Le candidat Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas été élu par le peuple malien. La cérémonie d’investiture d’un président non élu prévue pour mardi 4 septembre est nulle et de nul effet», a affirmé Cissé au nom de «la coalition pour restaurer l’espoir», formée d’une une dizaine de candidats de l’opposition à l’élection présidentielle.

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