Rex Tillerson et Moussa Faki mettent fin à la polémique créée par les déclarations de Trump

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a appelé lors d’un entretien jeudi à Addis-Abeba, avec le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, à tourner la page des propos insultants attribués au président américain Donald Trump qui avait qualifié les pays africains de «pays de merde».

Donald Trump aurait utilisé l’expression «pays de merde» pour qualifier Haïti et des pays africains lors d’une réunion à huis-clos mi-janvier à la Maison Blanche, selon plusieurs médias et un sénateur qui y a participé.

Cette déclaration avait suscité un tollé en Afrique. Le président Trump s’était ensuite défendu, reconnaissant uniquement avoir utilisé un langage «dur» mais pas ces mots précis.

A cet effet, Faki a assuré avoir «reçu une lettre du président Trump qui m’était adressée et j’en ai parlé à d’autres dirigeants africains. Je crois que cet incident appartient au passé», a déclaré le chef de l’UA lors d’une conférence de presse conjointe.

Pour sa part, Rex Tillerson a décrit l’Union Africaine comme une «force au service du bien» dans une déclaration mercredi à Addis-Abeba, première étape de sa tournée africaine, d’où il doit se rendre ensuite à Djibouti, au Kenya, au Tchad et au Nigeria.

«L’objectif de ma visite est d’écouter quelles sont les priorités des pays du continent et de voir où il y a des convergences» avec les positions américaines, a assuré le secrétaire d’État américain.

Tillerson a évoqué avec Faki Mahamat le soutien américain aux forces antiterroristes africaines déployées en Somalie ou au Sahel, mais n’a annoncé aucun nouvel engagement de son pays en Afrique.

En revanche, le secrétaire d’État a mis en garde les Etats africains contre le risque d’une dépendance des investissements chinois, les appelant à «considérer les termes de ces investissements», sans quoi ils risquent de «perdre leur souveraineté».

«Je pense que les Africains sont suffisamment mûrs pour pouvoir s’engager eux-mêmes, de leur propre gré, dans des partenariats qu’ils jugent utiles pour leur continent. Je pense que nous savons parfaitement où se trouvent nos intérêts», a cependant tranché le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat qui s’était justement rendu en Chine il y a à peine quelques semaines pour booster la coopération sino-africaine.

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