Emmerson Mnangagwa sera investi vendredi président du Zimbabwe

Au lendemain de la démission du président contesté du Zimbabwe, Robert Mugabe qui était depuis 37 ans à la tête du pays, l’ancien vice-président évincé Emmerson Mnangagwa sera «investi» vendredi dans ses fonctions de chef de l’Etat, selon les médias officiels.

«L’investiture du camarade Mnangagwa est prévue vendredi», a annoncé mercredi le site du groupe audiovisuel public ZBC.

Il doit prendre officiellement les rênes du pays demain vendredi, a confirmé le président de l’Assemblée Nationale, Jacob Mudenda. «Le camarade Emmerson Dambudzo Mnangagwa avait été nommé candidat de la Zanu-PF pour occuper la fonction de président de la République du Zimbabwe dans l’éventualité d’une démission ou d’une destitution du camarade Robert Gabriel Mugabe», a-t-il expliqué devant la presse.

En exil depuis son éviction du pouvoir, l’ex-vice-président âgé de 75 ans est discrètement rentré à Harare ce mercredi, au lendemain de la démission historique du président Robert Mugabe.

Le nouvel homme fort du Zimbabwe a tenu un discours devant des centaines de partisans en liesse, réunis au siège du parti au pouvoir, la Zanu-PF. Il a promis d’être «le serviteur» du peuple, appelant «tous les Zimbabwéens patriotes à se réunir et à travailler ensemble».

«Nous voulons la croissance de notre économie, nous voulons des emplois», a ajouté Emmerson Mnangagwa, alors que le Zimbabwe connaît un chômage massif, une crise des liquidités et un endettement croissant.

Avant de rentrer à Harare, Mnangagwa a d’abord rendu visite à Jacob Zuma, fidèle allié de Robert Mugabe. Selon la communication du gouvernement sud-africain, les deux hommes ont immortalisé tout sourire leur poignée de main.

Surnommée «le crocodile» pour son caractère « impitoyable », le limogeage de cet ex bras droit de Robert Mugabe, sur fond de rivalité avec l’ex-première dame Grace Mugabe, avait été le déclencheur de la crise ayant conduit à la chute du vieux président de 93 ans.

Le départ en douceur de Robert Mugabe, dernier dirigeant issu des guerres anticoloniales, a été salué dans le monde. L’Union africaine (UA) s’est félicitée de «l’acte d’un véritable homme d’Etat, qui ne peut que renforcer (son) héritage politique».La Chine a rendu hommage à un «ami» qui a «apporté une contribution historique à l’indépendance du Zimbabwe».

«La démission de Robert Mugabe offre au Zimbabwe l’opportunité de se forger une nouvelle voie libre de l’oppression qui a caractérisé son pouvoir», a estimé la Première ministre britannique, Theresa May, dans un communiqué, à propos de cette ancienne colonie britannique.

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