Zimbabwe : Exporter des éléphants pour les sécuriser et financer les réserves
Près de 62 éléphants du Zimbabwe vont être exportés vers la France, la Chine et les Emirats arabes unis. Cette opération de « sauvetage », a été engagée car le pays est actuellement à cours de financement pour garantir la sécurité des pachydermes.
Le nombre d’éléphants étant de plus en plus croissant dans les parcs naturels du Zimbabwe. Les chiffres relevés par Jerry Gotora, président de l’Office des parcs nationaux du pays, fait état de ce qu’actuellement les parcs accueillent 80 000 éléphants sur un espace dédié à recevoir seulement 42 000.
Ce n’est donc plus « soutenable sur le long terme », tranche Jerry Gotora. Il a annonce d’ailleurs le début des exportations pour le premier semestre de l’année 2015.
Le Zimbabwe a déjà perçu les fonds du CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction), pour mener l’opération, apprend-on dans une déclaration du président de l’Office des parcs nationaux du pays, à l’AFP.
Les acheteurs chinois, sont intéressés par 27 éléphants, apprend-on. Les français quant-à-eux, en veulent entre 15 et 20 et les Emirates arabes unis, vise les 15 autres. Même si le gouvernement Zimbabwe, rassure que l’exportation va être contrôlée par le CITES, les défenseurs des animaux sont fortement opposés à cette exportation.
Une association locale de défense des animaux, estiment que l’exportation va provoquer le retrait des éléphanteaux à leur mère. Bien plus, elle trouve le mode de transport des animaux « rude » car ils seront comprimés dans des containers envoyés au Mozambique, avant de débuter leur voyage vers la Chine.
Leurs revendications, estime le président de l’Office des parcs nationaux du pays, ne sont pas sujets à favoriser que le Zimbabwe profitent de ses ressources. A l’en croire, les réserves du Zimbabwe fonctionnent avec des financements publics très limités et dépendent souvent de contributeurs privés.
Ainsi, il est question pour le pays d’utiliser les bénéfices de l’exportation des éléphants pour financer le fonctionnement des réserves et verser une partie des fonds aux communautés voisines des parcs pour leur développement.
