France-Affaire Norbert Zongo : Un frère de l’ex-président Blaise Compaoré arrêté à Paris-Charles De Gaulles

Le frère cadet de Blaise Compaoré, l’ex-président burkinabè, François  Compaoré qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, a été arrêté dimanche matin à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle en banlieue parisienne, à son retour d’un voyage à Abidjan.

Un juge doit désormais statuer sur la remise en liberté du frère de Compaoré qui se trouvait sous le contrôle de la police de l’air et des frontières. L’avocat de François Compaoré, surnommé le « petit président », Pierre-Olivier affirme que son client a été interpellé pour des raisons «politiques», mais espère qu’il sera libéré à la suite de cette procédure qui peut prendre 48 heures.

« …Il sera évidemment laissé en liberté et puis, nous, ses avocats, nous aurons alors l’opportunité et l’occasion de dénoncer ce qui est une manœuvre politique», a-t-il déclaré.

En juillet dernier, la justice Burkinabé avait lancé un mandat d’arrêt international contre François Compaoré dans l’affaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo tué en décembre 1998.

Zongo également directeur de l’hebdomadaire «L’indépendant», ainsi que trois de ses compagnons ont été retrouvés morts carbonisés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 au sud du Burkina.

L’avocat de la famille de Norbert Zongo s’est dit «heureux» et «soulagé» de l’arrestation François Compaoré poursuivi pour «incitation à assassinat», alors que sa défense s’étonne qu’il ait été «entendu trois fois par la commission d’enquête internationale et trois autres fois par une juridiction d’instruction au Burkina Faso, or chacune de ces deux procédures l’a disculpé» dans ce dossier.

François Compaoré, un temps inculpé également de «meurtre et recel de cadavre» après la mort de son chauffeur, n’a jamais été inquiété dans le dossier Zongo. Il s’est enfui du pays lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et a obtenu en même temps que Blaise Compaoré, la nationalité ivoirienne.

Le porte-parole du gouvernement Burkinabé a affirmé dimanche que son pays va demander aux autorités françaises, l’extradition de l’accusé.

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