Le nouveau chef de l’Etat Angolais officiellement installé

Joao Lourenço a prêté serment mardi, mettant officiellement fin au règne de José Eduardo dos Santos qui aura passé 38 ans à la tête de l’Angola.

La cérémonie d’investiture du troisième chef de l’Etat angolais s’est tenue sur la place de la République de Luanda, en bordure de l’océan Atlantique, en présence de José Eduardo dos Santos, de plusieurs dirigeants africains et de milliers de supporters.

« Je serai le président de tous les Angolais », a affirmé mardi, le nouveau chef de l’Etat Joao Lourenço, ancien ministre de la Défense de 63 ans, malgré un boycotte de la cérémonie d’investiture par l’opposition, qui continue de contester les résultats des élections législatives.

Alors que son prédécesseur et mentor José Eduardo dos Santos lui laisse un pays secoué par une grave crise économique liée à la chute durable des cours du pétrole, le nouveau président a encore fait de la relance de l’économie sa priorité.

L’Angola traverse une situation économique difficile depuis trois ans, en raison de la chute des cours du pétrole qui fournit au pays 70% de ses recettes fiscales et la quasi-totalité de ses entrées en devises.

Le nouveau président s’est engagé notamment à « promouvoir la stabilité, le bien-être et le progrès social de tous les Angolais ». Il s’est présenté comme « l’homme du miracle économique » et promis de lancer des « politiques d’emploi et de lutte contre la pauvreté ».

José Eduardo dos Santos quitte le devant de la scène après 38 ans de règne mais demeure toujours incontournable, car il conserve tout de même la tête du parti au pouvoir, le MPLA jusqu’en 2022. Des membres de sa famille occupent aussi des postes-clés dans le pétrole, les banques, les télécoms et les médias.

L’ex président a également fait adopter, avant les élections, des lois qui lui assurent son impunité judiciaire et gèlent pour plusieurs années toute la hiérarchie de l’appareil sécuritaire, composée d’hommes qui lui doivent tout.

La Cour constitutionnelle angolaise avait  validé les résultats des élections générales du 23 août et la large victoire accordée au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis quarante-deux ans.

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