Arrivée d’un premier contingent de soldats régionaux au Soudan du Sud

Près d’un an après une décision du conseil de sécurité d’envoyer 4.000 hommes d’une force régionale de protection (RPF) au Soudan du Sud, une équipe de militaires népalais et une compagnie du génie du Bangladesh vont apporter un soutien technique à 150 soldats rwandais, arrivés le week-end dernier dans le pays.

La décision du déploiement de ce contingent s’est accélérée deux mois après de violents combats dans la capitale, Juba, qui avaient fait des centaines de morts et provoqué l’effondrement de l’accord de paix conclu entre le gouvernement du président Salva Kiir et la rébellion dirigée par son rival, l’ancien vice-président Riek Machar. Mais des problèmes administratifs et autres ont retardé l’arrivée des soldats de la RPF.

Selon  David Shearer, chef de la mission des nations unies pour le Soudan du Sud (MINUSS), «cela va permettre l’augmentation des patrouilles le long des routes là où il y a des attaques de convois civils». «Cela va nous permettre, comme je l’ai déjà dit, d’aider à la protection des civils et de construire une paix durable au Soudan du Sud», a-t-il assuré, ajoutant que d’autres soldats du Rwanda, ainsi qu’un contingent éthiopien sont attendu pour les prochains jours.

Le mandat du Conseil de sécurité prévoit que la force régionale assurera la sécurité de l’aéroport de Juba et « réagira rapidement et efficacement contre tout acteur de ce qui s’avérerait être des préparatifs ou le lancement d’attaques ».

La guerre civile au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts et plus de trois millions de déplacés en trois ans et demi. Le Soudan voisin qui accueille le plus grand camp de réfugiés soudanais, prévoit de le diviser  en trois unités distinctes en réponse à une vague de violences.

Ces violences ont éclaté dans le camp d’Al-Waral dans l’Etat du Nil Blanc qui abrite plus de 50.000 réfugiés du Soudan du Sud.

Le Soudan du Sud a obtenu l’indépendance en 2011, mais a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile amorcée par des combats entre des unités rivales de l’armée, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par la rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

La mission de l’ONU dispose déjà de quelques 12.000 hommes au Soudan du Sud mais le Conseil de sécurité avait autorisé la création de la force régionale après les reproches faits aux troupes internationales de ne pas avoir su protéger la population civile pendant les violences de juillet 2016.

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