Burundi : Burundi Brewery casse le monopole de Brarudi

Burundi Burundi Brewery casse le monopole de BrarudiPerchée sur la colline de Kanyami, dans la province de Ngozi dans le nord du pays, une nouvelle brasserie vient de voir le jour au Burundi. Baptisée Burundi Brewery (BB), c’est la deuxième brasserie du pays. La BB met ainsi fin au règne sans partage du Brarudi qui jouit d’un monopole confortable depuis près de 60 ans sur le marché burundais.
L’investissement pour le lancement de cette nouvelle unité de production s’élève à 6,5 millions de dollars. Le projet a été initié par un ensemble d’opérateurs économiques originaires de la province de Ngozi, regroupés au sein de la Farmer trade company (Fatraco). Au départ, l’usine produira 4 produits phares à savoir de l’eau minérale (Sangwe Burundi), une bière à base de Banane (Soma Burundi) ainsi que du jus de banane et d’ananas (Ok Burundi). La ligne marketing de BB s’articule autour de la promotion du made in Burundi. Pour les promoteurs du projet, il s’agit d’une révolution économique dans la mesure où la brasserie va créer des emplois dans la région et stimuler la production des fruits entrant dans la composition des jus. Les cultivateurs locaux verront la demande de leurs produits connaître des hausses durablement soutenues. Les produits de base proviendront exclusivement du marché burundais, la brasserie s’est engagée à prendre commande auprès des coopératives locales. Le secteur brassicole représente une grande partie de l’économie burundaise. Aujourd’hui encore, la Brarudi demeure le plus gros contribuable du pays. Certains observateurs locaux considèrent que l’argent engrangé profitera beaucoup plus à des étrangers, puisque l’unité est détenue en majorité par le groupe néerlandais Heineken. Toutefois, le lancement de la BB demeure sans conteste un mécanisme de redistribution de richesse qui pourra à moyenne terme redynamiser l’économie de la région et de tous le pays. L’activité économique du Burundi est basée essentiellement sur l’agriculture et l’élevage et près de 90% de la population en dépend.

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