Le Soudan s’apprête à diviser le plus grand camp de réfugiés sud-soudanais

Les autorités soudanaises ont annoncé dimanche leur décision de diviser en trois parties distinctes, le plus grand camp de réfugiés venus du Soudan du Sud, en réponse à une vague de violences.

Selon le ministre d’Etat soudanais à l’Intérieur, Babikir Digna, trois emplacements ont été identifiés pour recaser les réfugiés sud-soudanais, précisant que cette répartition permettra une meilleure surveillance des camps.

La décision des autorités de Khartoum fait suite aux violences qui ont éclaté la semaine dernière dans le camp d’Al-Waral dans l’Etat du Nil Blanc qui abrite plus de 50.000 réfugiés venus du Soudan du Sud.

Selon le Centre des médias du Soudan (SMC), proche des services de renseignements soudanais, au moins 78 personnes ont été arrêtées, en lien avec ses violences, impliquant des jeunes qui ont incendié des bâtiments administratifs et pillé des entrepôts.

Dans  un communiqué, le Haut Commissariat des nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que ces violences ont éclaté mardi après la diffusion d’une information sur la mort d’un jeune réfugié placé en garde à vue.

Noriko Yoshida, la représentante du HCR au Soudan, avait alors, appelé au calme et exhorté les réfugiés à utiliser des voies légales pour exprimer leurs inquiétudes.

Le ministre d’Etat soudanais à l’Intérieur a pour sa part assuré que les personnes interpellées dans le cadre de cette affaire seraient jugés et que son ministère prévoyait de diviser le camp en trois unités.

Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud n’a jamais vraiment connu la paix. Les tensions politiques sur fond doublé de rivalité ethnique ont plongé en décembre 2013, le pays dans une guerre civile entre des unités rivales de l’armée du président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar. Depuis le début du conflit, environ 416.000 sud-Soudanais ont fui vers le Soudan.

La semaine dernière, au moins quatre civils ont été tués par des inconnus dans une embuscade tendue mercredi sur la principale route reliant la capitale sud-soudanaise Juba à la frontière ougandaise.

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