Cameroun : la crise des inondations pour le coton

Au Cameroun les producteurs de coton expriment des inquiétudes face à la production de l’actuelle saison. La zone de Garoua au nord du pays a été le théâtre de  plusieurs pluies qui mettent à mal les champs de coton. Les dernières récoltes laissent présager une production moins abondante par rapport à la campagne précédente. Cette période d’inondations vient briser l’élan du secteur cotonnier alors que celui-ci avait connu une période de forte croissance après la crise de 2008. Une entité de la confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun, CNPC-Cameroun, a revu ses projections à 200 tonnes de production pour l’année 2012 alors que sa production de l’année dernière s’élevait à 500 tonnes. Les producteurs du pays sont très abattus. En 2007 et 2008 le cours du coton avait déjà subi des revers qui ont conduit les producteurs à baisser volontairement leurs cotât alors que cette année ils ont travaillé conséquemment. Le plus dure pour les producteurs reste le remboursement des crédits octroyés par la SODECOTON pour l’approvisionnement en semences et engrais. Par ailleurs ils doivent également s’acquitter des rémunérations de la main d’œuvre engagé pendant la période de plantation et de mise en valeur des champs. Les délégués du groupe d’initiative commune (Gic) ont évalué les difficultés qu’auront les producteurs à honorer leurs engagements.

En considérant 1600 dollars de bénéfice pour un exploitant produisant 2 tonnes, les frais à rembourser seront en moyenne de 700 dollars sans compter les charges liées à la main d’œuvre de plantation. La situation va miner l’activité dans la mesure où les mauvaises récoltes de l’année vont peser sur la solvabilité des producteurs, compromettant leurs chances de contracter de nouveaux crédits pour la saison prochaine. Les différentes structures et associations de producteurs se penchent déjà sur la question pour éviter que cette nouvelle crise plonge le pays dans un cercle vicieux.

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