Le Sénégal rappelle son ambassadeur au Qatar

Le Sénégal a annoncé mercredi le rappel de son ambassadeur au Qatar sur fond des accusations de «soutien au terrorisme» qui pèsent sur ce pays, et s’est dit solidaire des monarchies de la péninsule arabique et  l’Egypte qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha.

Selon un communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères, Dakar «décide, à compter de ce jour mercredi 7 juin, de rappeler en consultations son ambassadeur au Qatar».

Le communiqué précise que le Sénégal suit «avec une vive préoccupation, la situation en cours dans la région du Golfe» et « exprime sa solidarité agissante à l’Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, à Bahreïn et à l’Egypte», des pays qui, avec le Yémen et les Maldives, ont rompu lundi dernier toute relation avec le Qatar qu’ils accusent de «soutenir le terrorisme».

Avant le Sénégal, la Mauritanie a rejoint mardi ce groupe de pays en rompant à son tour ses liens diplomatiques avec Doha. L’annonce pour la Mauritanie a été faite mardi par le ministre des Affaires étrangères au journal de 20h.

Dans son communiqué, la Mauritanie déplore que « le Qatar ait pris l’habitude de mettre en cause les principes sur lesquels est fondée l’action arabe commune», l’accusant notamment de propager des idées extrémistes et d’avoir sciemment semé l’anarchie dans de nombreux pays arabes.

Ces dernières années, les relations entre les deux pays n’ont pas toujours été bonnes, elles ont été émaillées d’incidents diplomatiques. Le Qatar a notamment été accusé par la Mauritanie de soutenir le Mujao, l’organisation terroriste qui a sévi à Gao, et d’appuyer les Frères musulmans via le parti Tawassoul.

Mais ces derniers mois, les relations économiques entre les deux Etats ont été plutôt bonnes avec, par exemple, la construction d’un centre pour l’éducation des enfants sourds, d’une mosquée ou encore d’un grand complexe touristique, grâce à des financements privés qataris.

Il y a même eu la signature d’un jumelage au mois de mars dernier entre la Cour suprême mauritanienne et la Cour qatarie de cassation.

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