Le Parlement européen dénonce l’arrestation du chef de l’opposition zambienne Hichilema

Le Parlement européen a adopté jeudi à Strasbourg, en France, une résolution dans laquelle les eurodéputés se disent « préoccupés » par l’arrestation et l’incarcération en avril dernier, du chef de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema, accusé de trahison.

Hichilema, 54 ans, principal opposant au président Edgar Lungu a été arrêté début avril et inculpé pour « trahison » pour avoir gêné le convoi du chef de l’Etat, dont il conteste l’élection.

Le Parlement européen relève des « éléments indiquant que les accusations » contre Hichilema « seraient dues à des motivations politiques » et appelle les autorités zambiennes à faire la lumière sur de supposés mauvais traitements que l’opposant aurait subis en prison.

Les eurodéputés s’inquiètent  par ailleurs des « restrictions de plus en plus importantes de la liberté d’expression et d’association » en Zambie.

Hakainde Hichilema, opposant historique en Zambie, a été battu en août dernier pour la cinquième fois consécutive à la présidentielle, cette fois de seulement 100.000 voix (2,5% des suffrages) par Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015.

Mais le chef du Parti uni pour le développement national (UPND) continue de contester ces résultats en arguant de fraudes, malgré leur validation par la Cour constitutionnelle.

Pour ses partisans et la société civile, cette arrestation et les charges retenues contre Hichilema ont été montées de toute pièce. Ils y voient la volonté du régime de lui faire payer son refus de reconnaître la victoire de Lungu lors de la dernière présidentielle.

A l’issue d’une audience lundi dernier, le juge David Simusamba a indiqué qu’il rendrait le 22 mai sa décision sur la suite à donner à la procédure pour trahison, un délit passible d’une peine pouvant aller de 15 ans de prison à la peine de mort.

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