L’opposition mauritanienne se mobilise à Nouakchott contre un changement de Constitution

fnduLe prochain amendement de la Constitution annoncé en Mauritanie, a incité des milliers de Mauritaniens à s’associer ce samedi, à des manifestations organisées à Nouakchott, à l’appel des partis de l’opposition.

Une controverse a éclaté entre l’opposition et le pouvoir, soupçonné de vouloir supprimer la limite de deux mandats présidentiels ce qui ouvrirait la voie à un troisième mandat pour le président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Estimés à plusieurs milliers, les manifestants qui scandaient  des slogans :  « Non au tripatouillage de la Constitution », « halte à la gabegie et à la corruption », « non à l’atteinte aux symboles de la République », ont défilé à Nouakchott avant de rejoindre un meeting qui se tenait au centre-ville, a  l’appel du Forum national pour l’unité et la démocratie (FNDU), une coalition qui regroupe une quinzaine de partis de l’opposition radicale.

A cette occasion, le président du FNDU, Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine a déclaré que « le pays est pris en otage. Nous devons y faire face », appelant « les forces opposées à cette mascarade (les modifications constitutionnelles envisagées) à se dresser comme un seul homme pour mettre fin aux projets de destruction du pays menés par Mohamed Ould Abdel Aziz ».

Des partis de l’opposition non membres du FNDU, dont le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah, un des principaux opposants, ont participé à la manifestation de samedi, organisée après le dialogue national lancé le 29 septembre et qui s’est achevé le 21 octobre.

Ces conclaves autour du projet d’une nouvelle Constitution, a été boycottés par l’opposition qui se dit farouchement opposée aux changements prévus.

Le chef de l’Etat mauritanien, qui achèvera son second mandat de cinq ans en 2019, a déjà annoncé que la limitation des mandats présidentiels à deux resterait inchangée dans la future Constitution.

Parmi ses autres décisions phares figurent la suppression du Sénat, qui serait remplacé par des Conseils régionaux, la suppression de la Haute cour de justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique.

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