Des partis pro-Compaoré forment une coalition pour la « réconciliation » au Burkina

bcA quelques jours du deuxième anniversaire de la chute du régime de l’ex-président, Blaise Compaoré, huit partis de l’opposition burkinabè dont l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont fondé dimanche à Ouagadougou, une coalition pour la « réconciliation » nationale.

Le nouveau rassemblement baptisé « coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale » (CODER), regroupe outre le CDP, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), principal parti allié du pouvoir de Compaoré, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), proche de Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie sous Compaoré, ou encore l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo.

Le porte-parole de la coalition, Ablassé Ouédraogo a expliqué que le CODER « est non seulement un cadre de dialogue, de concertation et d’action politique, mais également un cadre de recherche de la cohésion sociale, de l’unité et de la réconciliation nationale des Burkinabè ».

Le Faso autrement de Ablassé Ouédraogo, un ancien ministre des Affaires étrangères passé dans l’opposition avant la chute de compaoré, est le seul parti ayant à figurer dans cette coalition qui rassemble les partisans du régime déchu.

Bassolé est actuellement emprisonné, alors que Yaméogo, sorti récemment de prison, sont tous deux inculpés pour leur implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015 contre le gouvernement de transition mis en place après la chute de Compaoré.

Après 27 ans à la tête du pays, Compaoré avait été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire, le peuple burkinabè refusant de le laisser réviser la Constitution pour briguer un nouveau mandat.

La CODER qui regroupe des socio-démocrates mais aussi des partis libéraux et des centristes, lance « un appel solennel » au président Roch Marc Christian Kaboré « pour l’ouverture d’un « dialogue national inclusif, seul chemin qui mène à la paix et à l’unité nationale, gage d’un développement inclusif et durable » du pays.

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