RDC : L’opposition maintient son appel à une journée ville-morte ce mardi

Martin Fayulu, leader de plusieurs plates-formes de l’opposition dont « Sauvons la RDC », a déclaré dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, après sa libération que le mot d’ordre pour une journée ville-morte prévue mardi 16 février à travers la RDC, était maintenu.

Le député a été libéré et reconduit dimanche dernier en fin d’après-midi à son domicile à Kinshasa, après avoir été retenu pendant quelques heures, dans les locaux du renseignement militaire congolais, où il dit avoir été brutalisé malgré son immunité parlementaire..

« Des militaires et agents de renseignement… cherchaient à étouffer la journée ville-morte de mardi », mais finalement « le gouvernement nous a fait une publicité », affirme Fayulu.

Selon le député, des militaires et agents de renseignement avaient fait irruption au siège de son parti « l’Engagement pour la citoyenneté et le développement » (Ecidé), sous-prétexte d’investiguer sur des troubles.

La Détection militaire des activités anti-patrie (Démiap) a confisqué son véhicule, un téléphone portable (dont ils auraient copié tout le contenu), des documents, quatre chéquiers, près de 700 dollars qu’il avait sur lui au moment de son interpellation, et plus de mille tracts appelant à la grève générale ce mardi. Des affirmations qui n’ont pas pu être vérifiées lundi.

Pour Fayulu, les services de sécurité font preuve de la politique de deux poids deux mesures, car pour le même mardi 16 février, date de la commémoration des martyrs chrétiens tués en réclamant la démocratie sous Mobutu, le parti du président Joseph Kabila projetait de tenir lui aussi une marche durant la journée de mardi.

Mais plus tard dans la journée, la formation politique du président Kabila a annoncé qu’elle annulait finalement sa marche.