Congo : la nouvelle loi électorale adoptée par l’Assemblée nationale

congo-assL’Assemblée nationale congolaise a adopté ce jeudi, la nouvelle loi électorale du pays en vue de la future présidentielle, dont l’échéance a été fixée au premier trimestre, par le président Sassou N’guesso.

Les députés ont désigné une nouvelle Commission nationale d’organisation des élections (CNEI), qui remplace la CONEL. Elle sera composée des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile, contrairement à la défunte CONEL qui était un prolongement de l’administration publique.

La nouvelle loi fixe également le premier tour de la présidentielle au 20 mars comme déjà annoncée par le président de la République, et les frais de candidature à la présidentielle qui étaient à 5 millions de FCFA, passent désormais à 25 millions de FCFA.

Avant sa promulgation par le chef de l’Etat congolais, la nouvelle loi sera transmise au Sénat pour son approbation.

Mercredi, les deux principales plateformes de l’opposition ont exigé « la mise en place d’une commission électorale dont l’indépendance est reconnue par tous», comme principale condition à leur participation au scrutin.

Le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont aussi exigé « l’élaboration d’un fichier électoral fiable préalablement expertisé avec le concours, entre autres, des services de l’Organisation internationale de la Francophonie ».

Fin décembre, les autorités de Brazzaville avaient avancé au 20 mars le premier tour de la présidentielle qui devait initialement avoir lieu en juillet. La raison officielle de cet ajournement est à trouver dans le « souci » d’accélérer la mise en place des nouvelles institutions procédant de la Constitution adoptée en octobre par un référendum qui a été boycotté par l’opposition, dont elle a rejeté les résultats.

Promulguée en novembre, la nouvelle loi fondamentale autorise le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de trente ans à la tête du pays, à se représenter, ce qui lui était interdit par l’ancienne Constitution, datant de 2002.

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