RDC: l’opposant Etienne Tshisekedi de retour à Kinshasa après 2 ans d’absence

TshisekediÉtienne Tshisekedi est arrivé ce mercredi à l’aéroport de Ndjili, dans l’est de Kinshasa, où l’attendaient plusieurs milliers de ses partisans, dans un climat politique tendu lié aux incertitudes entourant la prochaine présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC).

 Tshisekedi «vient prendre la commande des opérations afin de nous amener à l’alternance qu’attendent les Congolais depuis des décennies», a lancé Bruno Tshibala, secrétaire général de l’UDPS, quelques instants avant l’atterrissage de l’avion de l’opposant.

Agé de 83 ans, M. Tshisekedi, absent du pays depuis deux ans en raison d’une longue convalescence, est encore très populaire à Kinshasa et dans plusieurs autres villes du pays. Son retour, maintes fois annoncé, avait jusqu’à présent toujours été reporté.

C’est le 16 août 2014 que M. Tshisekedi avait été évacué de Kinshasa par avion médicalisé. Il a passé deux ans en convalescence en Belgique, l’ancienne puissance coloniale.

A la mi-journée mercredi, des colonnes de ses partisans, arborant les couleurs de son parti avaient convergé vers l’aéroport international de Ndjili, où plusieurs milliers d’autres étaient déjà massés face aux installations aéroportuaires, sous la surveillance de nombreux policiers.

Ce retour de l’opposant intervient alors qu’un grand meeting politique de la majorité est prévu ce vendredi à Kinshasa pour soutenir le maintient du président Kabila au pouvoir au terme de son mandat le 20 décembre 2016.

Aussi un meeting de l’opposition, qui serait présidé par Étienne Tshisekedi, est également programmé dimanche dans la capitale pour exiger le départ de M. Kabila au terme de son mandat.

Fin novembre, le président Kabila avait annoncé son intention de convoquer un « dialogue national inclusif » en vue d' »élections apaisées » en RDC.

Le lancement des travaux préparatoires de ce « dialogue national » se fera dans quelques jours, selon le calendrier publié par le facilitateur de l’Union africaine, l’ex-Premier ministre togolais, Edem Kodjo.

Mais, dans un communiqué publié dimanche à Bruxelles et signé par M. Tshisekedi, le « Rassemblement » d’opposition congolaise avait récusé M. Kodjo, estimant trop rapide le début des travaux.

Opposant sous la dictature de Mobutu Sese Seko (1965-1997), et sous le régime de son successeur Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel chef de l’État congolais, M. Tshisekedi était arrivé deuxième de la présidentielle de 2011, dont il avait rejeté les résultats.

 

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