Côte d’Ivoire: Amnesty international demande la « fin des arrestations arbitraires »

aiAmnesty International a appelé lundi, la Côté d’Ivoire de « mettre fin aux arrestations arbitraires d’opposants à l’approche de la présidentielle » du 25 octobre prochain.

« La Côte d’Ivoire doit mettre fin à la vague d’arrestations arbitraires d’opposants politiques et au recours à toute forme de mauvais traitements », écrit l’organisation de défense des Droits de l’Homme dans un communiqué diffusé lundi.

« Une soixantaine de personnes dont plusieurs cadres de l’opposition, ont été arrêtées depuis la mi-septembre, suite à la publication par le conseil constitutionnel de la liste des candidats à l’élection présidentielle. Au moins trente sont toujours en détention », souligne Amnesty.

« Certains ont subi de mauvais traitements lors de leur arrestation et étaient détenus au secret pendant plusieurs semaines, sans avoir accès à un avocat ou à des soins médicaux », accuse Amnesty.

Selon le communiqué « Les récurrentes arrestations et détentions arbitraires d’opposants politiques créent un climat de peur qui compromet l’exercice de la liberté d’expression ».

Le 9 septembre dernier, le Conseil constitutionnel ivoirien a établi une liste définitive des 10 candidats à la présidentielle, autorisant notamment le président sortant Alassane Ouattara à briguer un deuxième mandat.

Une partie de l’opposition favorable à l’ex-président Laurent Gbagbo, détenu à la Haye et en attente de son procès à la Cour pénale internationale (CPI), conteste l’éligibilité de M. Ouattara et avait appelé à des marches.

Certaines manifestations ont dégénéré en des affrontements qui ont fait deux morts près de Gagnoa (300 km à l’ouest d’Abidjan), la région natale de M. Gbagbo.

Suite à ses événements, Samba David, membre de la Coalition nationale pour le changement (CNC) qui s’oppose au président Ouattara, avait été arrêté, puis condamné à six mois de prison ferme pour avoir appelé à ces marches.

« Samba David, a été arrêté le 13 septembre à son domicile (…). Sa maison a été saccagée et il a été frappé à coups de crosse, y compris au niveau des organes génitaux. Il a été détenu au secret pendant deux jours sans accès à un médecin », affirme Amnesty.

Le président sortant, Alassane Ouattara fait figure de grand favori pour ce scrutin jugé crucial pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts selon l’Onu.

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