Burkina-CEDEAO : Retour de Kafando au pouvoir contre amnistie pour les putschistes

cedao-intervention-burkinaLes médiateurs de la communauté des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont proposé dimanche soir aux auteurs du putsch militaire contre le gouvernement de transition au Burkina Faso, un projet d’accord politique de sortie de crise.

Ce projet d’accord prévoit de rétablissement dans ses fonctions du président de transition Michel Kafando, renversé jeudi dernier par un coup d’Etat militaire, d’amnistier les putschistes, et de maintenir les élections législatives et présidentielle au plus tard le 22 novembre en y incluant les candidats pro-compaoré.

Plusieurs candidats du parti de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré en Exil en Côte d’Ivoire, ont été exclus du scrutin en raison d’une nouvelle loi électorale adoptée par le parlement intérimaire, laquelle invalidait la candidature de tout les membres de ce parti qui avaient soutenu le projet de modification de la constitution à l’origine de la chute de Compaoré après 27 ans de pouvoir.

Le projet d’accord a été lu dimanche peu après 18H30 (locales et GMT) par le président de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouedraogo, et devrait être présenté mardi à l’Union africaine.

Il prévoit la restauration des institutions de la transition et du prédisent Kafando, la libération sans condition de toutes les personnes détenues suite à ces derniers événements, l’acceptation du pardon et une loi d’amnistie sur les événements consécutifs au coup d’Etat. Cette loi devra être votée avant le 30 septembre.

S’agissant du processus électoral, le texte préconise sa poursuite au plus tard le 22 novembre, alors que jusqu’ici, les élections étaient fixées au 11 octobre.

Le sort du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’Etat jeudi et dirigé par le général Gilbert Diendéré, un proche de Compaoré, est quant à lui laissé à l’appréciation du président issu des prochaines élections. Depuis plusieurs mois, la société civile réclame la dissolution de cette troupe forte de 1.300 hommes.

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de la CEDEAO et médiateur dans la crise burkinabè, a annoncé que cette solution serait proposée mardi à l’UA lors d’un sommet extraordinaire.

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