Afrique du Sud : les inégalités rendent la vie dure

inegalitesL’Afrique du Sud arrive en deuxième position dans le classement mondial des pays les plus inégalitaires. Ce qui serait dû au chômage, résultant lui-même, entre autres, des faiblesses du système scolaire.

Sur cette échelle peu flatteuse des inégalités, la nation arc-en-ciel arrive juste après Haïti, comme l’a constaté le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) au travers d’un rapport publié lundi. Selon cette source, plus de 60 % de la population sud-africaine fait partie de la classe la plus pauvre avec moins de 617 dollars par an de revenus. Cette proportion correspond à 31 millions d’âmes environ. Les auteurs ont également indiqué que 50 % des Sud-Africains vivent sous le seuil de pauvreté. Tout cela, 21 ans après la fin officielle de l’apartheid. En plus, d’après la Banque Mondiale, l’Afrique du Sud est le deuxième Etat le plus riche du continent noir et le 34è à l’échelle mondiale, fort d’un produit intérieur brut (PIB) annuel de 366 milliards de dollars en 2013. Avec de tels atouts, ces inégalités sont difficilement compréhensibles. Pour le BCG, elles proviennent de la faible transformation de la richesse produite en bien-être pour la population. Ce degré de conversion est calculé par le biais de l’indicateur Seda, qui se base sur les rémunérations, l’égalité salariale, la stabilité économique, l’emploi et l’éducation. Aussi, l’Afrique du Sud arrive à la 138è position sur 149 Etats, selon l’estimation du cabinet de conseil.

En effet, ce pays connaît d’importantes difficultés dans les domaines du travail et de l’éducation. Si le taux de chômage varie de 2 à 5 % chez les diplômés d’universités, cet indicateur se situe entre 40 et 70 % chez ceux qui n’ont pas le niveau baccalauréat. Ainsi, l’Afrique du Sud affichait un taux de chômage de 25 % en 2013. Pour ce qui est de l’enseignement, l’Afrique du Sud était la lanterne rouge (144è) du classement portant sur la qualité de l’éducation en sciences et mathématiques, repris dans le dernier rapport du Forum Economique Mondial. Le BCG a indiqué que 60 % des enseignants du primaire n’ont pas le niveau adéquat en mathématiques. Le même cabinet estime que le gouvernement n’a pas fourni assez d’efforts sur la formation des enseignants et la lutte contre la désertion des élèves bien que des avancées ont été remarquées sur le plan des infrastructures, l’accès à la scolarité et le recrutement des professeurs. Le BCG a, par ailleurs, déploré le nombre très limité de formations professionnelles et leur inadéquation au marché de l’emploi.

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