Gabon : Appel de la société civile à la concertation nationale

Après le soulèvement populaire ayant entrainé la démission du président burkinabè Blaise Compaoré, la société civile du Gabon entend accentuer la pression sur le pouvoir actuel, en exigeant de celui-ci la tenue d’une concertation nationale.

Ali-Bongo-OndimbaDans un communiqué récent, la société civile, représentée par les mouvements « Ça suffit comme ça » et Front des Indignés du Gabon (FIG), réclament au pouvoir « la mise en œuvre d’un cadre inclusif et souverain d’assises nationales, la révision de la constitution gabonaise et des mécanismes institutionnels de souveraineté ; ainsi que la réalisation des prochaines échéances présidentielles selon le calendrier qui sera arrêté par les recommandations des assises nationales ».

Les deux associations de la société civile accusent le président Ali Bongo d’avoir accédé au pouvoir de manière frauduleuse en 2009, et de s’être attaché dès l’année suivante à modifier la Constitution en conservant les amendements liberticides de son père Omar Bongo. Elles lui reprochent également d’avoir renforcé de manière significative les pouvoirs présidentiels, tout en réduisant la liberté d’expression de la presse et du peuple, notamment celle des partis politiques d’opposition.

Aussi, la société civile estime-t-elle que les évènements survenus la semaine dernière au Burkina Faso pourraient toucher également le Gabon, si le pouvoir en place ne fait aucun effort. « En l’absence de toute réaction sérieuse du pouvoir gabonais, la société civile, en toutes ses composantes, prendra ses responsabilités devant l’histoire », met-elle en garde, estimant que « le soulèvement populaire au Burkina Faso est une leçon de démocratie  dont devraient s’inspirer les dirigeants africains qui rechignent à quitter le pouvoir ».

La société civile gabonaise n’a pas manqué de rendre « un vibrant hommage au peuple burkinabè, pour avoir mis un terme au régime dictatorial et faussement démocratique de Blaise Compaoré »

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